L’Europe se trouve prisonnière du chantage de la Turquie de M. Erdogan après l’avoir été de la Libye de M. Kadhafi et le sera de plus en plus d’autres régimes autoritaires ou tyranniques (voir notamment les négociations avec le Soudan, l’Erythrée ou encore l’Egypte), les Etats non européens ayant compris qu’ils tenaient avec la question migratoire un moyen de pression très efficace tant l’obsession européenne sur la question est criante (voir également le billet « Sahara occidental: comment le Maroc utilise l’immigration comme moyen de pression sur l’UE).
La politique de l’Europe semble désormais se limiter à plier devant tous ses partenaires pour « sauvegarder » ses frontières sans plus pouvoir influencer sur le cours des relations internationales comme en atteste la crise syrienne, première crise mondiale depuis des siècles qui se résoudra sans le (très) vieux continent, occupé à lutter contre ses vieux démons.